La circulation routière ou l’aventure commence…

La circulation routière, l’aventure au coin de la rue

Bon, vous aurez déjà compris qu’ici c’est pas mal le chaos, mais quand on parle de circulation routière, route, moyen de locomotion, etc. C’est l’anarchie la plus totale, en tout cas pour nous, petits français. Mais à un point qui confine presqu’au génie.

La Birmanie c’est le pays où l’expression « l’aventure au quoi de la rue » prend tout son sens. Je ne peux pas tout vous raconter, vous ne me croiriez pas. Mais chaque jour, dès qu’on sort de notre hôtel (et ça fait 15 jours qu’on est là), on tombe sur quelque chose ou quelqu’un et on est ébahi, on se dit « Ah! Quand même ! « .

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A mon avis, ils ne se sont pas foulés pour le code de la route. Il doit tenir sur un post-it : « débrouillez-vous ».
Mais attention ça ne veut pas dire qu’on risque sa vie à chaque carrefour! La politesse birmane met le liant pour que chacun puisse suivre son chemin sans y laisser des plumes.

Dans les villages et même dans les villes, le passage clouté est une notion qui n’existe pas. En tant que piétons, nous, on a pris la résolution de traverser avec les moines (notamment dans les villes), plus efficaces que n’importe quel feux!

Par contre, bon, y a des trucs qu’on ne comprends pas.
Par exemple, quand une voiture met un clignotant à gauche ça peut vouloir dire qu’elle veut tourner à gauche (rien d’anormal donc !) ou quelle prévient le véhicule derrière qu’il peut dépasser, lequel alors aura au préalable klaxonner pour dire « ‘j’veux dépasser ». Eh oui, ici on roule à droite avec des volants à droite donc pour dépasser c’est coton. Et les carrefours sont un vrai cauchemar!

Quant aux moyens de locomotion, on voit ici de tout. Là, le pompom revient au bus ou au light track ou tuc-tuc.

– Les voitures utilitaires – light track – type camionnettes décapotables et qui font mix entre taxis et bus ou on peut mettre 3 américains ou 6 européens ou… une vingtaine de birmans et je ne compte pas ceux sur le toit ou ceux agrippés un pied dedans l’autre dehors ;

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– Les bus locaux sont ceux qu’on avait il y a 50 ans, sans entretien ! C’est bien simple, si on monte dedans on peut voir le bitume à travers le plancher tant il est rouillé (je n’exagère pas!).

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– Les camions sont folkoriques aussi avec les moteurs à l’air, vous remarquerez que c’est pratique pour refroidir le moteur

 

– on a pris un taxi à Mandalay. Quant le feu est passé au vert, nous on est resté sur place, le moteur avait lâché. On était de nouveau mort de rire. Le conducteur de taxi faisait la gueule par contre. (mais ce fut le seul, en général, pas de problème avec les taxis)

– Les bus de tourisme
Mandaly – Hispaw : 6 h de bus !
Calculez : 33 km !! Oh ! On ne frôle pas l’excès de vitesse!
Et c’est 6 heures avec quoi ? 3 ou 4 arrêts pas plus. C’est dire l’état des routes. De toutes façons, c’est bien simple, j’ai calculé, il ne se passe pas 3 ou 4 secondes sans qu’on ne sente quelque chose sur la route. Et puis là en plus c’était de la route de montagne.

La pause pipi est collector dans le genre. On s’arrête en pleine cambrousse (y a pas d’autre mot), messieurs sur la droite de la route, mesdames sur la gauche et chacun cherche son buisson. Au point où on en est maintenant, j’étais même plus vraiment surpris. J’ai pas compris à l’aller, mais au retour j’ai participé à cette chasse aux buissons, même qu’un Birman m’en a indiqué un !

– Train
Olivier s’était mis dans la tête de rentrer de Hsipaw à Mandalay en train : 200 km = 11 heures. On a du faire un conseil de vacance pour le ramener à la raison : 6 h de bus c’est suffisant ! (Surtout si vous aviez vu la gueule du train…)

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Dans la catégorie « route et chaussés », il y a beaucoup de candidats.
La route de Hsipaw à Mandalay de nuit vaut son lot de choses incroyables.
Mais je dois reconnaître que dans cette catégorie la palme revient sans hésitation à … l’autoroute (il n’y en a qu’une ici !).

Il ne faut pas vous imaginer une belle autoroute bien rangée avec des bandes de sécurité sur les cotés.
Elle ressemble plus à une route pour automobile de chez nous, voir parfois une nationale. La ligne blanche de séparation – lorsqu’il n’y a pas de terre-plein – sert plus de décoration qu’autre chose. Et puis parfois, il n’y en a carrément pas.

Voilà une liste de ce qu’on a vu sur cette fameuse autoroute (et promis, je n’exagère pas) :
– un scooter avec 2 personnes et entre les deux : un mouton !
– le seul passage clouté de toute la Birmanie
– un pic-nique sur le terre plein centrale
– un tracteur en sens inverse… Sur notre voie évidemment!
– une contre-allée aussi en sens inverse dans le terre plein central pour les vaches et buffles,
– des vélos et des piétons,
– des vaches sur la voie (prioritaire par rapport à tout le monde, je crois que c’est la seule règle!)
– et évidemment les entrées – sorties en angles droits avec possibilités de faire demi-tour sur l’autoroute, parce que l’autoroute traverse les villes et villages.
Bon les péages, on n’a pas compris comment ils marchent ni s’ils sont bien officiels.

Un autre exemple. Nous sommes sortis de la zone du lac Inle pour aller voir un site incroyable (Kaku) avec 2478 stupas. Rien que ça !
Le site magnifique, rien à dire mais alors le reste !!!
2h30 pour faire environ 60 km … ça calme, hein ?!
Les routes de campagne je ne vous en parle même pas, c’est plus des nids-de-poules dans le bitume, là, ce sont plus des nids-d’autruches.

Et alors les ponts ! Certes ce n’était ni haut, ni très grand mais quand même foutre 5 planches en guise de pont, c’est un peu léger. De toute façons on ne les sentait pas bien ces ponts. Et ça n’a pas loupé !  Au retour, embouteillage dans le bled sur la route de me… de campagne. Le pont avait laché ! On était hilares, mais on était bien les seuls.

 

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