Quelques mots en guise de conclusion de ce fantastique voyage.
On m’a demandé ou fait remarquer qu’un tel pays devait être plus dépaysant que nos autres voyages. Je ne peux pas dire ça. Rien ne peut remplacer la surprise de la démesure des paysages américains ou australiens par exemple. Mais ce n’est pas ce qu’on cherche en Birmanie.
Ici le choc est avant tout culturel. On rencontre des peuples vivants encore comme nous vivions il y a 100 ou 200 ans, si ce n’est les voitures, bus et scooters.
Et on voit un monde qui bouge et qui rattrape son retard.
Alors c’est sûr, vous l’aurez compris question hygiène et confort, on peut mieux faire. Si on doit graduer la saleté de certains toilettes qu’on a vus (et hélas utilisés !) de 0 à 10, je pense qu’on frôle le 9,5 ou carrément 10 pour les pires cas. Mais en général, on était à 5 alors que chez nous c’est 0.
Les hôtels sont en général par si mal, même si les petits-déjeuners ne sont souvent pas terribles, l’eau chaude rare et le wifi aléatoire. A une rare exception, la literie était très confortable et les salles de bains toujours propres.
Question bouffe aussi ! L’alimentation ici n’a pas le raffinement de la cuisine thaï ou la maîtrise des épices de la cuisine indienne. Ici presque tout est cuisiné dans l’huile…
Rien ne vaut la gastronomie française, si tant est qu’il fallait s’en convaincre. (Et d’ailleurs aussi le vin français ! – c’était la page cocorico).
Et c’est vrai que parfois on a eu l’impression de faire un stage de survie.
Il faut être très vigilant sur ce qu’on mange et prendre la route est toujours une aventure. C’est pareil, on regarde toujours où on pose son pied : entre le tout-à-l’égout dans les villes et les serpents dans les campagnes, vaut mieux ne pas avoir la tête en l’air.
Quand on doit aller aux toilettes, ce n’est jamais simple (à cause de l’hygiène), tout comme trouver un taxi à Mandalay.
Et puis, je n’en ai pas vraiment parlé mais on a eu chaud, très chaud.
Depuis qu’on est là, on a atteint les 40 degrés pratiquement tous les jours. A Bagan ça a été particulièrement difficile en vélo dans cette plaine sans ombre.
A Mandalay, ça a été très dur. 44 degrés en ville je crois…
L’autre jour, un matin, on a eu 23 degrés à Hsipaw, c’est limite si on a eu froid, je sais pas trop comment on va gérer le retour à Paris.
L’architecture se résume en trois mots : bouddha, pagode, stupa. C’est sûr c’est joli, ça dépayse, au début surtout !
(J’en peux plus des bouddhas debouts, assis, couchés, à 4 pattes, les jambes en l’air en train de faire le poirier, bref comme ils veulent !).
Mais on a survécu !!!
Cependant ce qui me touche vraiment et quasi immédiatement, c’est cette désarmante gentillesse, cette spontanéité dans le contact, et ce sourire, tout le temps, partout.
Ils ont comme une joie enfantine presque explosive lorsque le contact est établi. Et alors c’est un sourire radieux, lumineux qui vous inonde.
Je sais que décrit ainsi dans la morosité, voir parfois l’agressivité française, lire ces quelques lignes vont sans doute vous faire un peu sourire. Vous vous direz que « ok, Jean il en fait un peu trop. Tu crois pas qu’il a pris trop de soleil? »
Je n’ai ni photo à vous montrer, ni autre chose. Juste ces quelques mots de ce constat tellement émouvant.
Mais on est très content de rentrer chez nous, en France.
Voilà, fin d’un voyage en terre birmane.
Je n’ai pas pu tout vous raconter, c’eut été trop long, mais croyez bien que je vais vous serinez les oreilles avec ce voyage autour d’un bon verre de vin (enfin !) dès qu’on se verra.
Dada (salut en bramar !)
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