Et c’est bien pour cela que nous sommes venus ici. Personne (ou presque) ne connaît cette vallée un peu paumée des Hautes-Alpes.
Après deux semaines au chaud en Provence (chez les tantines), un peu de fraîcheur est bienvenue.
Question fraîcheur, on a été servi. Les températures étaient basses pour un mois de septembre : jusqu’à 3°C le matin. Et en journée, une fois le soleil derrière les montagnes, on a vite sorti la petite doudoune.
La vallée de la Clarée porte son nom de la rivière La Clarée. C’est une vallée bien plus petite que le Queyras ou l’Ubaye, vraiment rien à voir. Mais pour 5 ou 6 jours de randonnées, c’est un pa-ra-dis.
Le lac Laramont et le lac serpent
On choisit cette randonnée un peu par « dépit », ça n’était pas vraiment prévu aujourd’hui, mais le parking (payant) à 2000 m était plein, donc on remise nos ambitions à la baisse (pour ainsi dire).
En vrai, ça monte, ça monte, ça monte. (Oui, je sais, c’est le principe de la montagne.)
Donc, conséquemment, je râle, je râle et je râle encore.
Mais c’est joli.

Mais, arrivé en haut, là je me dis que j’ai vraiment bien fait de monter.

J’ai même pu observer une madame Grillon, fort jolie. (il y en avait beaucoup des grillons, très facilement observables d’ailleurs).

L’arrivée au Lac Laramont (2385 m d’altitude) est assez spectaculaire et le site est vraiment grandiose.

Et on continue de monter… jusqu’au lac Serpent, à 2456 m.
Le lac n’est pas aussi beau que son voisin mais la vue, elle, est très ouverte vers le Massif des Ecrins.

Et puis la redescente sous cette belle lumière orangée d’un soir d’automne est féérique.

J’ai envie de tout prendre en photo (ce que je fais du reste).
Je m’émerveille d’autant plus que j’ai râlé !

On est tranquille.

Le son mélodieux des cloches des brebis au loin apporte quelque chose de vivant qui m’entraîne dans une grande rêverie.


Et même que j’arrive à photographier un faucon crécerelle en pleine action 🙂



Le lac de la Clarée
Le lendemain, on décide d’aller à la source de la rivière qui a donné son nom à la vallée.

Encore une fois, le chemin n’en finit pas de monter et de montées.

Je suis toujours surpris à quel point la vie peut se développer dans une exubérance prolifique, comme sur la photo ci-dessous où l’on a l’impression qu’à part sur les rochers, plus 1 cm carré n’est disponible.

La couleur du lac de la Clarée ne démérite pas et je comprends pourquoi tout le monde veut venir ici.

On n’est pas vraiment seul d’ailleurs, mais chacun finit par trouver un petit coin sympa pour se poser, méditer, voire se baigner (même si l’eau doit être à 10°C).

Nous traversons une tourbière d’altitude, pas si fréquent en fait.

Évidemment, les gardiens du parc ne tolèrent aucune incartade.

Le refuge de la Buffère
Nous choisissons un jour à météo tangente pour aller jusqu’au refuge de Buffère où un couple de trentenaires nous accueille chaleureusement.
C’est l’occasion d’avoir une belle vue, bien dégagée sur la vallée de la Clarée (notre chalet est en bas de la photo).

Nous retrouvons des edelweiss, mais cette fois-ci, nous n’avons eu aucun mal à cela, elles ont été plantées dans un bosquet à côté du refuge.

La Demoiselle Coiffée
Le dernier jour, nous allons explorer une curiosité locale : une « demoiselle coiffée ».
Chemin faisant, nous tombons sur des sorbiers, en fruit d’ailleurs ; il y en a des milliers dans cette vallée, sans exagérer.

Voilà la « demoiselle coiffée » qui ressemble plus à un piton qu’autre chose.


Mais c’est vrai que vu sous un autre angle, ces demoiselles sont graciles.

Les formations rocheuses sont très surprenantes et me rappellent grandement le col d’Izoart, pas très loin.

Allez, encore un piou-piou pour la route.

Notre retour
Notre chemin de retour, par le col du Lautaret, est de toute beauté.

Les couleurs de l’automne sont déjà là, au pied des glaciers du massif des Ecrins.



