L’Ubaye ou le Queyras ? mon coeur balance

Je corrige ce que j’ai dit dans mon précédent post sur le Queyras, la Vallée de l’Ubaye n’est pas dans les Hautes-Alpes, mais dans les Alpes de Haute-Provence. A part cette distinction administrative, le Queyras est à un col de l’Ubaye, autant dire presqu’à côté.

Lac de l’Orrenaye et Col de Roburent (2502 m)

Les choses sérieuses commencent vraiment après un échauffement dans le Vercors. Là, toute de suite, on commence en altitude, à 1950m. Au passage, nous découvrons des vautours fauves en train de se chauffer la couenne (ou alors ils venaient de la manger…).

Et ça grimpe directe ! Au passage on se fait presque « engueuler » par une marmotte qui garde son terrier et ses marmottons.

Ca grimpe toujours encore jusqu’à arriver dans un cirque glacière où se niche le premier lac, le lac de l’Orrenaye. Vraiment grandiose comme endroit.

Notre chemin continu jusqu’à la frontière franco-italienne au col de Roburent (à 2.500 m) d’où la vue est spectaculaire sur le lac de Roburent. Un endroit vraiment merveilleux des Alpes (mais qu’est-ce qu’on a eu froid !!!!)

Le retour se fait par le même chemin, et la lumière semble jouer avec les falaises, déployant des contrastes saisissants.

L’endroit est quand même globalement assez arride et on est loin de la débauche de fleurs, mais quand même, j’observe quelques espèces.

Renoncule des montagnes

Col de la Cayolle, Lac des Garrets, lac Lausson – (2.672 m)

Du col de la Cayolle (2.362 m) commence une ascension exponentielle jusqu’au col de la petite Cayolle.

Pour les parisiens à peine arrivés que nous sommes, le manque d’oxygène rend la montée pénible mais heureusement nous avons de la distraction. Nous sommes dans le parc du Mercantour, et comme le dit si bien Olivier : « ici, tu tapes dans un caillou, t’as 3 marmottes qui sortent ».

Et le fait est que c’est pas si loin de la vérité.

Les derniers mètres avant le col sont périlleux puisqu’un névé bloque le sentier, ce qui nous oblige à « contourner » dans la falaise. Bon, ça passe quand même. Arrivés au col de la petite Cayolle (2.638m), nous pouvons contempler le lac éponyme et le vallon d’où nous sommes montés…

Lac de la Petite Cayolle.

Et ça vente, et ça vente, et ça VENTE !!! Bref il fait frisquounet pour un mois de juillet.

Nous arrivons ensuite au-dessus du lac Lausson

Nous faisons alors une pause déjeuner bien méritée, avec vue sur le lac d’Allos.

Sur le chemin du retour, certains zones sauvage du Mercantour dévoilent des fleurs à profusions, tel que ce bouquet de Joubarbes (très fréquentes)

Mais les gorges pour accéder à ce col sont sans doute la surprise de la journée, tant elles sont spectaculaires, même si la route ne permettait pas de s’arrêter n’importe où…

Les cascades – Le Lauzet

Rapport effort / satisfaction exceptionnel pour cette promenade dans la vallée.

Barcelonnette – notre point de chute

Très agréable ville de montagne, à l’influence italienne assez certaine, Barcelo – comme disent les locaux – est notre point de chute où prendre un apéro après une rando devient assez vite une habitude…

Fouillouse (1.875 m) – lac des neufs couleurs (2.841 m) et plus

C’est LA grande randonnée de la semaine qui nous attend. Au moins 1.061 m de dénivelé positif… donc une randonnée sportive.

Au départ, le chemin part d’un hameau pittoresque où l’activité pastorale semble encore bien présente.

Le chemin en terrasse est sublime et sillonne à travers des parterres de fleurs de toutes sortes.

Lys des montagnes

La vue sur le vallon est très ouverte et nous progressons tranquillement, dans calme souverain, sur un chemin en terrasse couvert de fleurs.

Campanule (impossible de savoir précisément laquelle…)

Le chemin traverse des buissons de genièvres dont les bais ne sont pas encore mûres. J’en hume une ou deux pour tester leurs potentiels aromatiques et je me dis que ces baies seraient bien délicieuses, une fois mûres, dans une choucroute… ou dans un Gin.

Dédicace spéciale pour un amateur de Gin Tonic qui se reconnaitra…

Lorsqu’on dépasse les 2.300 m d’altitude, nous croisons notre première edelweiss. Moment d’extase et de photos !

Ensuite, nous en voyons presque à chaque pas… non non, on n’est pas blasés même à la millième.

Même que certaines sont habitées…

Arrivés au refuge de Chambeyron, à 2.626 m, c’est l’occasion d’une pause déjeuner.

Le paysage devient de plus en plus aride et nous croisons différents lacs, différents écosystèmes.

Photo sous-marine de la vie lacustre

On continue à monter jusqu’à atteindre un paysage lunaire, quelque peu austère, de haute-montagne pour arriver au lac des (soit-disants) neufs couleurs.

Nous continuons en direction de la Tête de la Frema (3.151 m) par le col de la Gypière, sur la frontière franco-italienne. Un coup de vertige nous fait cependant rebrousser chemin vers 3.073 m, bien proche du sommet (et du vide…). Bref. La vue est de toutes façons époustouflante.

Lago Vallonasso
Vue sur le versant italien

La redescente se fait par le vallon des Aoupets où nous sommes à nouveau quasiment seuls au monde.

Enfin, quasiment…

Je ne sais pas, du chamois ou de l’homme, qui est le plus curieux…
Aux aguets mais quand même elles veulent savoir ce qui se passe…

Avant la fin, nous voyons les vestiges de constructions d’infanterie de la ligne Maginot. Surprenant de croiser ce rappel historique mais il est vrai que la frontière devait être une zone sensible.

Cette magnifique randonnée fut éprouvante quand même (17 km et 1200 m de dénivelé positif) mais vraiment, il faut la faire. Tout est beau ! Il n’y a absoluement rien en trop.

Et puis, comme toujours, la bière de la fin permet de motiver les derniers pas 🙂

Alors QUEYRAS ou UBAYE ?

Et bien, en vrai, mon coeur balance. Mais j’avoue volontiers une petit penchant quand même pour le Queyras que j’ai tant aimé.

Le Queyras m’a semblé plus sauvage, plus préservé.

Faut dire que l’arrivée sur Barcelonnette fût gâchée par le vue sur Prasloup, vision d’horreur, ni plus ni moins qu’une verrue sur la montagne.

A contrario, Barcelo est vraiment une petite ville bien agréable. Commodité que nous n’avions pas dans le Queyras, paumé dans notre village à près de 2.000 m d’altitude.

Au niveau des randonnées, ça se vaut sans doute. Difficile de trancher ce point. ça dépend de ce qu’on aime, de ce qu’on recherche. Dans les deux vallées il y a des merveilles à découvrir.

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