Du Queyras à l’Ubaye, trek de l’intérieur vers l’extérieur…

Depuis trois ans, nous sommes dans une thématique « Alpes du Sud ». Ainsi, après les Alpes de Hautes Provence, nous nous attaquons aux Hautes-Alpes.

Deux articles sur deux vallées très proches, découvertes à un an d’intervalle. Le Queyras pour 2020, l’Ubaye pour 2021. Un diptyque évolutif sous forme de contrepoint sur des sommets et des creux de vallées, parfois magnifiques, parfois effrayants.

Un premier article consacré donc au premier volet de cette « bipolarité » : le Queyras.

LE QUEYRAS – 2020

Après des mois sordides d’enfermement et de distanciation sociale, nous retrouvons le chemin des vacances, des grands espaces et de la liberté : direction le Queyras, cette vallée alpine cachée après Briançon.

Nous traversons d’abord une vallée boisée de mélèzes, puis, à l’approche du Col de l’Izoard (2.362 m), on plonge dans un océan de pierres bordées qui évoquent des récifs minéraux.

Je suis médusé par ces formations rocheuses si atypiques. Cette porte d’accès au Queyras est spectaculaire et pendant tout notre séjour, je garderai en tête l’envie d’y retourner.

Rien que cette route mérite les 722 km parcourus. Un coin stupéfiant de beauté, on en redemanderait volontiers.

Nous arrivons (enfin) dans « nos quartiers d’été », à Molines-en-Queyras, notre camp de base d’exploration de la Vallée.

Ainsi, calés avec une bière à la lumière du couchant, je fais remarquer à Olivier les petits cris stridents des marmottes. Évidemment Olivier, en ornithologue expert me certifie mordicus que ce sont des cris d’oiseaux… oui oui oui…

Et la marmotte sur la photo, là, elle met le chocolat dans l’aluminium ?!

Immédiatement nous gagne un sentiment de quiétude rare, comme un chocolat chaud après une journée frigorifiante de ski. Un peu l’impression d’être arrivés au bout du monde, dans une vallée dérobée, protégée, oubliée. (Ce qui est quand même un peu vrai d’ailleurs).

Personnellement j’aborde ces vacances après une période difficile et ce bol d’air, ce calme vont me permettre de me ressourcer et de faire le point.

Nous irons donc dans les prochains jours à la découverte de cette nature préservée, à travers des randonnées plus ou moins difficiles, plus ou moins engagées.

Assez fatigué, je peste avec générosité dans les montées contre mon cher et tendre (quelle idée de vouloir monter à 3000 m ?!). Pour palier cette nuisance sonore, celui-ci a trouvé une solution imparable : accélérer le pas pour retrouver un peu de paix…

Promenade du Col Agnel (2.748 m)

Promenade au lac Saint-Anne (2.414 m)

Lac miroir.
Non, je n’ai pas forcé sur le filtre ! C’était vraiment la couleur de l’eau… du Lac Saint-Anne.
Les rhododendrons en fleurs apportent des touches de violet à ce vert presque fluorescent.

C’est l’occasion d’un « bain de fleurs ». Des milliers. Partout. A perte de vue. Une orgie pour une abeille digne de ce nom (et il y en a !!!).

Lac de Souliers (2.490 m)

Une petite merveille (encore une !) nous attend sur le chemin de ce n-ième lac d’altitude (pour ceux qui n’auraient pas compris, c’était la thématique de ces randonnées…).

Mais cette fois-ci, il s’agit d’une fleur rare que je n’avais jamais eu la chance d’observer in situ… une edelweiss (non, pas la bière blanche !).

Je découvre tant d’endroits paisibles d’une beauté simple. J’ai envie de tout prendre en photo, de ramener avec moi des images de ce petit paradis montagnard, ce que j’ai fait !

Vous aurez donc compris que le Queyras m’a BEAUCOUP, mais alors vraiment BEAUCOUP plu.

Je recommande + + + .

Certes, ça se mérite quand même, mais le calme, le repos et la beauté sauvage des paysages sont bien au rendez-vous. Le genre de vallée où l’on se dit que notre pays est vraiment magnifique et d’une grande diversité.

En partant, nous découvrons une dernière merveille dans les gorges du Guil, comme un clin d’œil, un au-revoir.

Le rendez-vous est pris.

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