« Be careful, la Habana is falling down ! » voilà comment je me suis fait alpaguer dans les rues de la vieille ville le premier jour et le fait est que la première impression concernant La Havane est de vivre dans des ruines. Après avoir vu San Juan de Puerto Rico, je m’attendais à une jumelle moins restaurée certes, mais quand même. Et je dois dire que l’écart est énorme.
Il se dégage un charme indéniable, c’est sûr, mais je me demande surtout comment sont les intérieurs de ces pauvres gens vivant dans ces taudis.
Tour d’horizon d’une ville touchante et d’une population cosmopolite en diable. Reprenez un peu de vieux rhum et, je vous en prie, servez-vous un cigare Havana (pourquoi pas un Esplendido de 20 cm ?) pour une plongée dans l’histoire.
La Habana Vieja – la vieille ville
Vieux centre historique de la Havane, ce quartier a été restauré habillement, grâce à l’argent du tourisme. Comme quoi, le tourisme produit quand même, de temps en temps, des effets positifs…
En effet, un programme complet de restauration a été initié dans les années 1990, heureusement !
Mais, même dans ce quartier, il y a encore parfois du travail.
A en juger par le nombre de Palais et autres splendides demeures coloniales, La Havane a dû être une ville très riche dans le passé.
Il y a un grand nombre de musées, pas tous passionnants, mais qui offrent la possibilité d’entrer dans ces magnifiques demeures. Avec un coup de coeur pour le musée du chocolat qui se déguste plus qu’il ne se visite…
Mais vraiment, ce quartier ne manque pas de cachet.
La Habana Centro – le centre ville
C’est dans ce quartier que bat le coeur de la Havane. Bordé par l’Atlantique, la ville est grouillante, bruyante.
Mais l’état de délabrement de ce vieux quartier donne froid dans le dos. (Ce qui est plutôt agréable, vu les températures).
D’autres villes que j’ai pu visiter en Asie, comme Phnom Penh ou Yangon étaient également dans un état de délabrement avancé, mais c’est sans commune mesure avec la Havane. Là, on ne sait plus trop où l’on doit regarder : au sol pour ne pas mettre les pieds dans un trou ou en l’air, histoire d’éviter un balcon qui se décrocherait… Et je suis très sérieux quand j’écris ça.
Certaines maisons sont littéralement éventrées. Certaines n’ont pas de toit, alors que d’autres n’ont que des restes de ce qui fût un étage.
Et pourtant, la vraie Havane est ici.
On y voit une clé qui descend du 3e étage, accrochée à un fil, ou une carriole attelée livrer le pain du matin. Des enfants en uniforme jaune jouent à un base-ball improvisé alors qu’une femme, tout bigoudis dehors, fume du coin du bec un improbable bout de cigare.
J’adore ce quartier.
Le Viedado
Quartier moderne des années 50, de grandes allées bordées de splendides demeures donnent à ce quartier de vraies allures de capitale. C’est là que Fidel Castro installa son QG, conscient que le pouvoir de Cuba était ici.
On change d’ambiance, pas de harcèlement touristique ici.
Casablanca
Rien à voir avec la ville marocaine. Ici, c’est le bourg en face de la Havane, de l’autre côté de la baie.
Un énorme Christ rédempteur vous accueille, les bras pas vraiment ouverts.
Deux forts de défense militaires, héritage des espagnoles, dont l’un servit de commandement au Che.
Le temps d’une visite on surprend des vues imprenables sur La Havane et sa baie.
C’est impressionnant de voir l’état de la ville !
Malgré celà les photos donnent très envie (surtout de sortir de la grisaille et de prendre un bol d’exotisme !)
Bonne découverte à vous deux.
Arnaud
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