Définitivement estudiantine et un chouïa rebelle, Santa Clara annonce assez vite la couleur. On commence ici sur notre chemin du retour.
L’occasion est unique pour apprendre un peu plus sur la vie du Che, j’en reparlerai.
D’abord, nous tombons sur un mur de peintures assez explicites. Je vous laisse juger par vous-même.
Ceci dit, avant le réchauffement des relations cubano-américaines, ces peintures étaient encore plus revendicatives.
Santa Clara et Che Gevara
Alors pourquoi le nom du Che est-il aussi unanimement associé à Santa Clara ?
Parce que c’est ici qu’en 1958, le Che et ses compagnons firent dérailler un train et le prirent d’assaut (à 350 soldats contre 18 pour les guerilleros).
Avec reconstitution sur les lieux mêmes (ce sont les pièces d’origine…).
Empêchant ainsi le renfort des troupes de Batista, ce qui permit à Castro de prendre Santiago de Cuba.
On peut penser ce qu’on veut du régime castriste qui suivi la révolution ; la dévotion, l’admiration que voue le peuple cubain au Che est palpable. Et dans la fameuse chanson « Commandante Che Guevara », il est clairement dit « nous ferons tout pour toi ».
Pour faire un brin d’histoire, Batista, qui fût renversé par Fidel et ses compagnons était un dictateur manipulé par les américains. Il avait d’ailleurs gagné les élections de façon illégale et c’est ce qui avait convaincu le jeune avocat Fidel Castro (alors âgé de 23 ans) que seul une révolution permettrait de changer le système.
L’Histoire lui donna en quelque sorte raison, même si l’orientation que prit la révolution ensuite est critiquable. Fidel exerça le pouvoir suite au renversement du régime précédent.
Le Che lui eut plusieurs mandats officiels, mais ce qui l’intéressait plus que tout était de libérer les peuples d’Amérique latine, alors tous contrôlés par des dictateurs ou des juntes militaires, sous influences des USA.
Un monument énorme lui est dédié ainsi qu’à ses compagnons, avec notamment un musée et un mausolée, devenu lieu de pélerinage.