Parc National d’Etosha

Quand je disais que l’aventure pouvait commencer, je ne pensais pas exactement à l’aventure que nous avons vécue. Fidèles à une triste tradition de voyages, nous avons, en effet, rendu notre visite rituelle aux urgences locales. Olivier, tout à son affaire dans les toilettes du camping, s’est fait cracher dans les yeux du venin par ce qui – après réflexion – ne pouvait être qu’un serpent.

Visiblement la douleur était très brûlante, comme de l’acide, et nous avons passé une soirée extrêmement stressante à se demander ce que c’était et les éventuelles conséquences de ce qui venait de se passer.

Bref, après 12h de rinçage intensif et de douleurs avec impossibilité d’ouvrir les yeux, il nous a semblé plus raisonnable de prendre un avis médical. Faut dire qu’il avait les yeux davantage rouges que bleus…

Donc Urgence Namibienne : c’est fait.

Consultation et médicaments : env. 5 eur (moins cher qu’en Inde !). Donc plus de peur que de mal, les vérifications d’usage sont, quand même, rassurantes.

Sur un autre sujet stressant : montage et démontage de la tente, moins compliqué que prévu, on camping finalement pas si mal.

Waterberg 

Un arrêt dans un parc animalier nous permet déjà de nous plonger dans la savane namibienne et de faire nos premières rencontres animalières : girafes, oryx, phacochère, singes pour ne citer qu’eux.

Waterberg est une oasis bordée de falaise, assez somptueux.

Parc National d’Etosha

Etosha est LE parc naturel à visiter en Namibie pour admirer faune et flore et une des plus importantes réserves animalières du monde.

Immense plaine de plus de 20.000 km2, (soit environ quatre fois un département français grand comme le Bas-Rhin !) avec en son centre un grand lac salé asséché, nous espérons pouvoir croiser ici les fameux « Big Five » d’Afrique qui n’ont rien à voir avec les 5 plus grands animaux (vous verrez la liste) mais les plus emblématiques : Éléphant 🐘 , Rhinocéros 🦏, Buffle d’Afrique 🐃 , Lions 🦁 et Léopard 🐆. 

L’arrivée dans le Parc nous réserve d’entrée quelques rencontres. Et, c’est le souffle coupé que nous arrêtons la voiture devant un éléphant qui nous barrait le passage. (Soyons honnête, je n’en menais pas large, contrairement à lui). 

Le lendemain et le surlendemain, nous partons dans notre 4 x 4 faire un safari-photo à la découverte de la faune et la flore. 

Je dois dire que nous n’avons pas été déçus du voyage. 

Nous avons croisé au moins de 15 espèces différentes : 

– en antilope : koudou (grosses gazelles), oryx (gazelle à corne droite), bubale roux (avec leurs têtes toutes allongées), springbox et impalas à face noire (des petites gazelles) et dikdik de Damara (toute petite, trop mignonne mais très farouche et bien camouflée).

– en gros herbivores :  zèbres et zébrons, gnous, éléphants et éléphanteaux, girafes et leurs girafons, rhinocéros noir (ils sont petits !!)

– en rapaces : autour chanteur, aigle couronné, grand-duc d’Afrique, messager saggitaire, vautour oricou, 

– mais aussi aussi autruches avec ses autruchons, mangoustes, hyènes tachetées et lions, et bien d’autres encore.

Voilà les quelques photos 😎

Chacune de ces rencontres a quelque chose de magique, et même au millième zèbre, je suis toujours autant émerveillé. A certains points d’eau, se sont présentés simultanément plusieurs espèces, regroupant jusqu’à 50 individus au total. Comme me fit remarquer Olivier alors :  « on dirait la grande galerie de l’évolution à Paris, mais vivante ». Et c’est effectivement une sensation de foisonnement de vie !

Tant pis pour les léopards ou les guépards. Ils sont assez difficiles à observer parce que beaucoup moins nombreux.

Grâce à des points d’eau éclairés, nous pouvons observer la vie nocturne. Le plus surprenant est l’arrivée des éléphants. Telles des ombres fantomatiques, ils semblent apparaîtremen de nulle part, silencieux, solennels, ordonnés. Et arrivés au point d’eau, la horde s’anime dans ou autour de l’eau : barrissements, grognements, trompes en l’air, c’est un spectacle inouï auquel nous assistons, à 30 m à peine.

Une fois dépassé le cliché du Roi Lion (« Non Pumba, pas devant les enfants »… comprenne qui peut) et l’étonnement, l’admiration de ces grands paysages totalement préservés et de cette faune si riche, si abondante, je m’interroge sur la place que nous laissons dans nos pays « développés » à notre faune locale. Alors qu’ici nous avons pu approcher, admirer, photographier sans problème ces animaux sauvages, pas craintifs parce que protégés et respectés (interdiction de sortir des voitures par exemple) au lieu d’être (pour) chassés ou même harcelés par l’humain (quel est exactement l’impact des randonnées, ski, escalades, vtt, etc. sur la faune et la flore ? Et pourtant j’adore être en montagne !), je n’ai jamais pu faire de même en Europe, approcher bouquetins, chamois ou cerfs, même dans un Parc naturel ! 

A Etosha , je me rends bien compte de la pression que nous faisons subir à nos colocataires terrestres.

• Animaux
• Elephants
• etosha
• Gazelles
• Savane
• zèbres