Après l’Atacama (1 et 2) et avant Chiloé nous enchaînons avec un changement complet de décors : lacs et volcans sont au programme. La région est grande et après quelques mésaventures avec la météo, nous décidons d’y consacrer deux séjours, très différents.
Donc voici la première partie sur cette région pleine de diversités et de paysages grandioses.
On s’établit à Pucon et le lendemain matin, c’est l’extase devant le Villarrica, coiffé mais somptueux. (On se jette sur les appareils photo parce qu’on sait que le temps va se détériorer.) D’ailleurs, si on regarde bien le sommet du volcan, on peut clairement distinguer les fumeroles sortant du cratère parce que la Villarrica est un volcan actif (et bien actif : il a visiblement offert un feu d’artifice surprise en 2015!)
Pucon est une jolie petite ville, ambiance montagne et station de ski au pied du volcan!
Nous partons alors dans un trek dans le parc national de Huerquehue (débrouillez vous pour la prononciation).
Le chemin progresse au cœur de la seule forêt primaire pluviale tempérée au monde :
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Primaire veut dire qu’elle n’a jamais été touchée par l’homme (aucune modification, exploitation, déterioration et régénération naturelle),
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Pluviale (ou humide) veut dire qu’il y pleut beaucoup (comme une forêt tropicale) et donc que la forêt est constamment humide (d’ailleurs, on va vite s’en rendre compte),
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Tempérée : le climat est sans extrème (comme la majeure partie de la France).
Ainsi en Europe, nous n’avons plus q’une seule forêt primaire (en Pologne) et pas de forêt pluviale. De fait, on a l’impression de se promener dans une luxuriante forêt tropicale, la température en moins.
Les forêts primaires sont d’une biodiversité spectaculaire et lorsqu’elles sont pluviales en plus, la nature semble donner toute la force de sa créativité.

C’est très surprenant, il y a des bambous magnifiques et puis surtout, surtout, des Alerces, des cyprès de Patagonie, qui peuvent vieillir jusqu’à 3500 ans (quand même!) et mesurer 70 m.
La forêt toute entière vibre d’une incroyable énergie, elle m’apparaît presque magique, si bien que je ne serais même pas surpris de voir sortir une fée d’un fourré ou un elfe d’un bosquet.
Si seulement toutes les forêts avaient pu conserver cette énergie si puissante.
On monte, on monte, on monte dans un chemin qui ressemble de plus en plus à un lit de rivière (cailloux et boue sont au rendez-vous). Mais le Villarrica reste (et restera) définitivement caché par les nuages.

Arrivés aux lacs d’altitude (laguna chico, laguna verde), nous découvrons un autre paysage : une forêt entière d’araucarias, ces arbres recouverts de feuilles très piquantes. C’est magnifique. Si un dinosaure sortait d’un buisson, je trouverais sans doute cela très normal (bon, par contre, je pense qu’on passerait un mauvais moment).

Dans cette forêt d’altitude, nous sommes charmés par le chant d’un oiseau que nous finissons par débusquer.

Les deux jours qui suivent, la météo se dégrade progressivement mais sûrement.
C’est l’occasion de promenades au bord du lac et d’aller aux termes de sources d’eau chaude (Termas de Quimey Co). Un délice dans un vallon magnifique, sous la pluie.
Et puis, c’est à Pucon que nous faisons la connaissance des ibis, très nombreux, qui ont un chant caractéristique. Enfin, « chant » est un mot générique, ça se rapproche d’avantage d’un cri, quelque chose entre une oie et un singe et qui, invariablement, nous réveillerons vers 6h du matin. (Parce que, visiblement, ces oiseaux ont une tonne de choses à se raconter. Toute la journée, du matin jusqu’au soir, ça n’arrête pas. Ça jacasse, ça piaille, ça beugle, ça caquette sans fin).
Comme on a été un peu frustré de ne pas profiter pleinement de la vue du Villarrica, nous y sommes repassés sur le chemin du retour. Y a pas à dire, quand même, il a de la gueule ce volcan.
Et toujours ces queltehues (vanneau téro), sorte de gros pigeon magnifique, très commun.

Les conseils voyageurs
1) croisez les doigts pour avoir beau temps, parce que si c’est couvert, vous ne verrez pas le volcan.
2) Il faut aller dîner au Trawen, un restaurant du centre de Pucon, un délice !
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Les autres étapes du voyages :
Beaucoup de choses à raconter et beaucoup de faux dangers et de rigolotes aventures. Si vous croisez un dinosaure dans une forêt tropicale, ce sera sans doute un dinosaure avec des poils qui aurait ressuscité comme Jésus !
Bisous à tous les 2
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