Après des journées dans les hauteurs andines, l’atliplano et les grands espaces, nous visitons des sites relativement plus intimistes.
Et cette dernière journée commence très tôt, puisqu’on se lève à 5h30 ! (quand même! Pour moi c’est le milieu de la nuit, même avec le décalage horaire).
EL TATIO – le geyser le plus haut du monde
Donc je disais que nous quittons San Pedro vers 6h15, dans la lumière de l’aube, évidemment splendide ici. Nous faisons un petit arrêt photo pour voir des flamants se sustenter et en sortant de la voiture, nous nous rendons compte que nous sommes à 4000 m et qu’il fait un froid de gueux !!! (genre -10°C).
On n’attend pas d’invitation pour se réfugier dans la voiture, gelés.
La route pour El Tatio nous fait traverser à nouveau des paysages désolés mais grandioses. La lumière de l’aube ajoute quelque chose de mystérieux, d’insaisissable à ces étendues désertiques. C’est un ravissement pour les yeux.
Puis enfin, nous arrivons au plateau d’El Tatio, un champs de geysers à 4300 m. De loin, on a l’impression que la terre est en train de s’évaporer.
De près, effectivement, on se rend compte que c’est plutôt l’eau qui est bouillante et qui s’évapore.
Concrètement, nous sommes dans la caldeira d’un volcan, c’est à dire qu’on se promène au-dessus d’une chambre magmatique. Mais les geysers (jets d’eau) et fumerolles (évacuation de gaz) permettent de faire redescendre la pression du magma, donc, a priori, pas de risques spécifiques ici.
Pour la peine, j’ai pris en photo la décomposition de la formation du geyser :
1. il ne se passe rien, l’eau est calme,
2. la bulle de gaz se gonfle sous l’eau faisant réagir en surface,
3. la bulle de gaz explose, projetant l’eau en l’air.
Mais ce que ces photos ne peuvent pas restituer, c’est le concert de glougloutements, de chuintements, de gargouillis et autres bouillonnements. J’avais vaguement l’impression de me promener dans une marmite géante, ça jaillit ou ça mijote de tous les côtés.
Mais visiblement, ça n’inquiète pas plus que ça les vigognes, pas farouches pour un sous.
Ni ce très mignon passereau (dont je ne connais pas l’espèce).
Parfois, ce sont justes des fumeroles, c’est à dire, des évacuations de gaz (souvent toxiques). Rien de spectaculaire si ce n’est une odeur pestilentielle de souffre.
Et en effet, le gaz (visiblement souvent du souffre) colore la roche d’un rouge brique de toute beauté. Par contre, je n’ai aucune idée d’où proviennent les cristaux blancs, comparables à des cristaux de sel.
Sur le chemin du retour, nous rencontrons quelques jolis oiseaux, vivants à 4000 m, qu’on peut enfin voir de plus près.
Et également, nous pouvons voir les fumeroles du volcan Putana, toujours bien actif.
Le paysage est toujours aussi spectaculaire. Je ne m’en lasse pas.
Et puis on peut revoir les mêmes flamants du Chili mais plus actifs (et nous, plus chauds).
Par hasard, on découvre une oasis coincée dans un canyon (comme il en a beaucoup par ici). Les indiens mapuches plantaient leurs fruits et légumes dans ce genre d’oasis.
YERBAS BUENAS – les pétroglyphes millénaires
Nous visitons également un site de pétroglyphe attestant de la présence humaine entre – 12.000 et -10.000 ans. On peut notamment reconnaitre des guanacos, des renards (peut-être enceinte ?), des chamans. C’est toujours émouvant de voir des traces humaines si anciennes.
LA VALLE DE LA LUNA
Nous n’avons pas pu la visiter comme nous voulions à cause du manque de temps, mais quand même, le peu qu’on en a vu nous a ravi. La vallée de la lune est un phénomène géologique qui a la particularité de révéler toutes les subtilités de la lumière. C’est effectivement très beau.
Les conseils voyageurs
Si vous venez à San Pedro de Atacama, privilégiez d’abord les excursions les plus basses en altitude : vallée de la luna, salar de Atacama et toutes les lagunas à cette altitude.
Ensuite, El Tatio ou les Piedras Rojas (4300m) puis le Salar de Tara (4800m) sinon, vous monterez certainement trop vite en altitude.
Enfin, le printemps (fin octobre) se prête particulièrement, il fait beau à San Pedro mais il peut encore faire bien froid le matin en altitude.
Si vous n’avez pas le temps, ne faite pas Yerbas buenas. Privilégiez la Luna et l’altiplano.
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Les autres étapes du voyages :
- Désert
- désert de l'atacama
- Licancabur
- Petroglyphe
- San Pedro de Atacama
- Valle de la luna
- vigogne
- Yerbas Buenus
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Bien aimé les paroles. Et les images ! Et les dessins de renarde avec un renardeau dans son ventre. J’aime aussi la subtilité des hommes d’avant pour dessiner sur de la roche. Bisous
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