Cuba – c’est maintenant !
Temps du voyage : 3 semaines en novembre 2016
Impression générale
Cuba est en train de changer, c’est indéniable.
Le tourisme a déjà perverti une partie de la population, très pauvre au demeurant. Lorsqu’on se fait accoster dans la rue, c’est toujours pour une arnaque. Même dans les musées, dès qu’ils ouvrent la bouche pour vous renseigner, ils vous demandent ensuite un pourboire, surtout dans les villes très touristiques.
Mais il faut y aller dans les prochaines années avant que toute la côte ne soit bétonnée et toutes les villes entièrement refaites.
Je rentre avec des couleurs dans les yeux : couleurs des maisons, couleurs de l’océan, couleurs des voitures, couleurs des montagnes.
Des couleurs et du rhum 🙂 biensûr.
Le parcours :
- La Havane
- Viñales et les mogotes
- Cienfuegos
- Trinidad
- Camagüey
- Playa Santa Lucia
- Santa Clara
- Varadero
Météo
Globalement : très beau !
Du ciel bleu, des nuages, du vent (beaucoup!).
2 averses en 3 semaines, ça se gère.
Les cubains
La population cubaine est très mixée si bien qu’un cubain peut aussi bien être très typé afro, métisse rasta ou semblé venir de Norvège. C’est assez troublant. Et visiblement, il n’y a pas de communautarisme.
Et les voitures ?
J’avais entendu tout et son contraire concernant les fameuses voitures américaines des années 50 qui seraient encore en circulation. Et pour tout dire, lorsque j’ai vu quelques photos avant de partir, je me suis dit : « ok, c’est tellement cliché ! Je suis sûr que le gars pose ».
Et bien maintenant je peux témoigner : non, c’est du vrai. On compte ces splendides bolides par centaines, rien que dans La Havane. Pour les touristes, elles sont tellement rutilantes qu’on pourrait croire qu’elles sont neuves.
Mais la population les utilisent également (bizarrement elles ne sont pas alors si luisantes).
Et puis certaines ont visiblement gardé leurs moteurs d’époque. Vaut mieux alors ne pas être derrière lorsqu’elles démarrent…
Les transports
A Cuba, il y a un sérieux problème de transport en commun. Pour les habitants, c’est un vrai problème, et ça peut le devenir pour les touristes aussi.
Nous avons fait pas mal de transport en taxis collectifs, assez rustique dans le genre. Les bouchons d’oreilles sont toujours les bienvenus. Les vieilles américaines des années 50 sont effectivement très jolies mais vraiment pas confortables. C’est même un peu tape-cul.
Les bus Viazul sont très biens mais… très vite pleins, pensez à réserver dès que possible.
Le train ? J’ai vu beaucoup de rail mais jamais une locomotive dessus, si ce n’est le train touristique de la vallée de Los Ingenios.
En fait, la seule locomotive que j’ai vu a fait demi-tour au milieu de la voix, et la vitesse de circulation devait être autour de 15 km/h.
Qui a dit « moustiques » ?
J’ai déjà fait des pays tropicaux, mais je ne me suis jamais aussi fait dévorer comme ce fût le cas à Cuba, après la période des pluies. Effectivement, ils ne désinsectisent pas ici : pas les moyens ! Un bon anti-moustique est donc de rigueur, ainsi que des moustiquaires dans les chambres si vous voulez avoir la paix (surtout si vous dormez dans des casa particulare).
On boit et on mange quoi ?
Une fois qu’on sort du cliché : mojito, piña colada et daïquiri, oui ici le rhum est à l’honneur, un peu sous toutes ses formes. Ceci dit la bière locale est pas mal. Mais surtout les jus de fruits frais d’ananas, de papaye, goyave ou mangue sont à tomber ! Un régal sans nom. Fais à la minute : un fruit, de l’eau (parfois), des glaçons, un coup de blender et c’est tout.
Je crois que je ne boirais plus jamais de jus de fruits industriels de ma vie.
On mange beaucoup de poulet, porc et poisson accompagnés invariablement de riz, de manioc, de haricots rouges et de crudités (j’en peux plus du riz et du concombre). Et pour notre plus grand plaisir, la langouste est à des prix défiant toute concurrence si bien que j’ai mangé plus de langoustes à Cuba en 3 semaines que dans toute ma vie 🙂
Une langouste grillée au barbecue dans la baie de Cienfuegos ou au bord d’une plage splendide, si c’est pas la paradis ça y ressemble !
Le mythe du Mojito
Depuis que je suis allé à Porto Rico, je voue une passion au Rhum, je l’avoue. Donc, nous voilà dans la patrie qui a vu naître le Mojito. Le rendez-vous d’une vie en quelques sorte.
Tout au long du voyage, on en a vraiment trouvé de délicieux, dont notamment avec du Havana Club 3 años (au lieu du Blanco), de la limonade et quelques gouttes d’angoustura, et effectivement, ça change tout.
Logement et voyage indépendant
Aucun problème pour voyager seul. Les cubains sont des rois de l’organisation débrouillarde donc lorsque vous arrivez dans une casa particular, s’ils sont complets, ils sauront vous trouver une solution en vous envoyant chez la copine, le voisin ou la vieille tante. Pas d’inquiétude, vous ne dormirez pas dehors même au dernier moment.
Nous, on est tombé dans un réseau de casa particular, on n’avait, pour ainsi dire, rien à organiser.
La casa particular (chambre chez l’habitant) peut parfois être comme un petit hôtel avec piscine et parfois juste une chambre dans une maison particulière. C’est réglementé, donc vous n’aurez pas de surprise si c’est une vraie. C’est l’occasion de rencontrer les habitants du coin, d’une gentillesse désarmante et de dîner comme des rois.
Et pour les trajets, c’est pareil. Ils vous organiseront votre transfert jusqu’à votre prochain point, sans encombre. (Bon, c’est pas non plus un transport 4 étoiles).
Faire la queue à Cuba
Les cubains ont une façon fort intelligente de faire la queue : lorsqu’ils arrivent devant une file d’attente, ils demande simplement l’ultimo (le dernier), lequel se manifeste. Alors, la personne qui s’ajoute à la queue devient le nouveau dernier et ainsi de suite. Si bien qu’ils peuvent ainsi tous attendre assis (à l’ombre si possible) sans avoir besoin d’être forcément alignés comme une rangé de poireaux. C’est très intelligent et ça fonctionne très bien.
Voilà, un pays haut en couleur, à découvrir.
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